Quand la médecine s'intéresse à la femme...
La santé des femmes n’est en effet pas considérée de la même manière que celle des hommes et ça ne date pas d’hier.
Dans l’Antiquité les maladies étaient sous-diagnostiquées chez les femmes, car considérées comme des maladies d’hommes et inversement, ce qui avait des conséquences quelque peu dramatiques.
Jusqu’au 17ème voir 18ème siècle, la médecine était le fait d’hommes uniquement, les savoirs médicaux étaient produits par des hommes, blancs et hétérosexuels.
Ce n’est qu’au cours de la seconde moitié du 18ème siècle que le corps médical s’intéresse un peu plus à la santé des femmes, ou du moins à celle de leur appareil reproducteur.
L’utérus, qu’on appelle à l’époque "matrice", était au cœur des études. C’est à cette même période que l’on voit naître les métiers destinés à la "matrice" à savoir les médecins-accoucheurs, les sages-femmes, sans toutefois que la question de la souffrance ne soit pas prise en compte.
Considérée comme normale et naturelle, elle ne donne lieu à aucunes expérimentations médicales et encore moins à des recherches thérapeutiques.
Ce n’est que vers la fin du 19ème siècle, qu’un nouveau vent souffle pour les femmes et qu’enfin apparaissent les premières tentatives chimiques. Selon L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), ce n’est qu'à la fin des années 1980 et d’abord aux Etats-Unis, qu’il est question de repenser la médecine et la recherche en fonction du genre.
Il faut attendre 1995, afin que l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) crée le département Genre et santé de la femme.
C’est 18 ans plus tard, soit en 2013, que Comité d'éthique de l'Inserm se dote du groupe de travail Genre et recherche en santé et qu’en parallèle, l'Agence nationale de santé publique (aujourd'hui Santé publique France) et la Haute Autorité de santé s'engagent à lutter contre les inégalités liées au genre.
https://www.inserm.fr
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