Fausse couche le deuil invisible, de cet enfant impossible !
- ejpcaraibe
- 22 nov.
- 2 min de lecture
Les fausses couches : un enjeu méconnu
Le saviez-vous ?
La fausse couche est l’un des événements médicaux les plus fréquents dans la vie reproductive : 1 grossesse sur 4 se termine avant 12 semaines. Pourtant, elle demeure taboue, entourée de silence et souvent vécue dans l’isolement.
En Guadeloupe, la situation est encore plus préoccupante. Les facteurs de risque y sont plus élevés qu’en France hexagonale :
des taux de MST/IST trois fois supérieurs,
des niveaux d’obésité et de diabète +43 % plus élevés,
l’exposition environnementale persistante au chlordécone, dont les études montrent un impact direct sur la fertilité et un risque accru de fausse couche,
et un recours important à l’IVG, indicateur d’une santé reproductive fragilisée, avec 41,5 % d’IVG contre 14,9 % dans l’Hexagone.
Tous ces éléments contribuent à augmenter la vulnérabilité des femmes face aux interruptions spontanées de grossesse.
Pour comprendre ce que représente une fausse couche, on peut la comparer à un deuil invisible.
Un deuil intime, souvent vécu avant même que le corps médical ne reconnaisse la réalité du projet de maternité.
Un deuil d’autant plus douloureux qu’il survient brutalement, parfois sans signe avant-coureur, laissant les femmes et les couples désemparés.
Et pourtant, ce n’est pas seulement un événement biologique.
C’est une rupture émotionnelle, qui peut provoquer un véritable choc :
sentiment d’échec,
culpabilité,
anxiété,
peur de ne plus pouvoir avoir d’enfant,
ou encore l’impression que personne ne comprend la profondeur de la perte.
Dans un contexte où les troubles psychiques sont déjà 30 % plus fréquents qu’en Hexagone, la fausse couche peut agir comme un accélérateur de fragilité émotionnelle.
Elle peut réactiver des vulnérabilités, créer un stress durable, ou conduire à des épisodes dépressifs s’il n’y a pas d’écoute ou de soutien.
Il est donc essentiel de reconnaître l’expérience des femmes, de briser les tabous et d’offrir un accompagnement humain, psychologique et médical adapté.
Parce que derrière chaque fausse couche, il y a une histoire.
Et derrière chaque histoire, il y a une femme — parfois un couple — qui mérite d’être entendu, soutenu et jamais laissé seul.







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